Bonjour à tous !

Tifenn a déménagé ! Vous pouvez la retrouver à l'adresse suivante :

Simté-Ardente, la Cité des Challenges

Mini-Weem

(Note de l'auteur : J'avais rédigé l'épisode en entier lorsque, suite à un problème provenant apparemment de canalblog, j'ai perdu tout mon travail (plus de 2 heures d'écriture...). N'ayant pas le courage de recommencer, l'épisode cinq se résumera donc aux photos qui illustraient mes propos. Je pense qu'elles sont déjà suffisamment parlantes en elle-même... voici donc l'apparition dans la vie de Tifenn de l'homme de sa vie : Joël Andersen.)

Après avoir involontairement écrasé le pied de Joël en dansant avec lui, Tifenn se fait pardonner en l'invitant à manger. Le courant passe très bien entre eux deux, même si Joêl n'aime pas qu'on lui pique sa nourriture dans son assiette. Avant de partir, il lui dit combien il la trouve merveilleuse. Ils décident de garder le contact.

Ils s'entendent décidemment très bien, et ce qui devait arriver arriva : Joël finit par prendre Tifenn dans ses bras pour l'embrasser... peu après, il s'installe chez Tifenn... et change de look.

Mesdames, je ne sais pas vous, mais moi, j'approuve le choix de Tifenn !

Ils se déclarent leur amour... dans le bain à remous !

Quelques temps plus tard, ils se marient dans la plus stricte intimité. Joël accepte de bon coeur de prendre le nom de Tifenn et s'appelle désormais Joël MacNessa. Bien que, comme Tifenn, il ait une aspiration à la connaissance, il entame une carrière sportive dans l'équipe locale : les Lamas ! Tifenn aura quand même réussit à trouver un homme qui ait un rapport avec ces fameux lamas... je trouve ça très drôle et très attendrissant !

Et, au grand bonheur de Nessa, Tifenn change de pyjama quelque temps plus tard !

Voilà, je suis vraiment désolée, mais je n'ai pas le courage de tout réécrire, d'autant plus que j'étais vraiment contente de mon texte ! Mais c'est comme ça, je ne me ferai pas avoir deux fois... la prochaine fois, je taperai tout mon texte sous Word ! Comme on dit chez moi, il faut "être pris pour être appris" !

A peine arrivée à Cité-Ardente, Mon Ancêtre Vénérée m'apostropha :
- Nessaaaaaa ?
- Vouiiiiiiii ?
- Que les choses soient claires désormais : je suis au courant, pour ton journal.
- Quel journal ? répondis-je d'une voix qui se voulait innocente.

Mais j'étais néanmoins très inquiet : se pouvait-il qu'elle ait découvert mes écrits ? Elle continua en ces termes :
- Le journal que tu tiens pour les Autres. Celui dans lequel tu mets les "prises de vue" que tu fais, assorties de tes commentaires. Seulement, mettre ce journal sur internet n'est pas une très bonne idée, je suis tombée dessus par hasard en cherchant les résultats de mes examens sur Gaagle... "Tifenn MacNessa et le Legacy Challenge", hein ?
- Mais... je ne comprends pas, ce doit être une erreur, une confusion, une coïncidence, enfin que sais-je ! tentai-je dans un dernier espoir.
- Nessaaaaaa ?
- ...
- Tu sais que tu mens très très mal ? me lança-t-elle en éclatant de rire. Et puis, tu sais, ça ne me dérange pas... tant que tu m'autorises à "corriger" certains de tes propos.
- "Corriger" ?
- Oui, disons que tu me laisseras désormais un droit de parole sur tes pages...
- ...
- Crois-tu seulement que tu as le choix ?
- Non, ô Ancêtre Vénérée...
- Et pour la énième fois, appelle-moi Tifenn !
- Bien, Tifenn...

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Je n'ai pas eu d'autre choix que d'accepter... Mon Ancêtre Vénérée a bien voulu accepter la seule petite condition que j'ai voulu poser : elle ne modifiera pas le contenu des mes textes et photos, elle ne fera qu'ajouter ses commentaires si elle le juge bon...
Tifenn : Disons que j'ai parfois un point de vue différent et que j'aimerais le faire entendre quand ça arrive... c'est quand même bien de ma vie qu'il s'agit non ? et de la tienne aussi, par ricochet, ok... mais quand même. Et puis ton écriture est tellement... enfin aucun sentiment quoi. Tu n'as même pas mentionné ma meilleure pote d'unif, Mélanie, dans tes photos et tes textes ! Tout ce qui t'intéresse c'est que je me reproduise pour que tu puisses naître ! Le reste, tu t'en fiches. Pffff, t'es décourageant parfois Nessa.

Et voilà ça commence déjà...
Oui en effet tu commences déjà à râler !
...
Et tu boudes en plus ?
Oui ! Na ! Moi aussi j'ai des sentiments, même si je ne suis pas né ! Et tu m'embêtes à la fin Tifenn, c'était moi qui racontait l'histoire, tout roulait, et tu viens mettre ton nez dans mes affaires !
Bon, soyons francs tous les deux et mettons-nous d'accord : j'ai été vexée que tu écrives sur moi sans me le dire, et tu es vexé que je veuille prendre la parole sur ton "jardin secret" : ça résume bien la situation, non ?
Oui, plus ou moins...
Alors je te propose une chose : tu choisis quelques images, et on les commente tous les deux. Pour voir ce que ça donne.
D'accord, Tifenn, d'accord...

Ta maison. Sans peinture sur les murs dehors, sans rideau, sans rien.
Oui, mais c'est ma-maison-à-moi ! Imagine ! J'ai pu acheter une maison juste après la fin des mes études ! J'en connais beaucoup qui rêverait d'avoir ma chance. D'ailleurs je suis toute rêveuse sur la photo, ça se voit !

Ton diplôme... c'est la première chose que tu as accroché sur le mur quand tu es entrée dans ta maison.
Tu penses si je suis fière ! J'étais la seule fille de mon année en spécialisation maths, et j'ai fini major de ma promo. J'aime les maths. Je ne comprends pas comment on peut ne pas aimer les maths...
(Quand je disais que tu es une fille bizarre !)
(Grrrrrrrrrrrrrrrrr)

L'inénarrable Benjamin Renaudin...
Le premier voisin qui est venu me souhaiter la bienvenue. Un pic. Un cap. Une péninsule. Je n'ai pas arrêté de fixer son nez pendant les cinq minutes qu'a duré notre conversation. Je cois qu'il est parti un peu vexé... Je ne l'ai plus revu depuis, d'ailleurs.

Le musée des horreurs...
Olala, tu as pris des images des différents livreurs que j'ai appelé durant les premiers jours , suivant tes conseils, pour faire leur connaissance, toujours suivant tes conseils ? C'est vrai qu'ils étaient tous plus moches les uns que les autres... Seule la livreuse était jolie... c'est pas juste ! Il y a du préférentisme pour les garçons à Cité-Ardente !

Dois-je rappeler à ton souvenir Raymond-lama et Yves-lama-aussi ? Ils n'étaient pas mal en matière de nez, eux non plus...
Grmblblgrmmmblblbl ! Erreurs de jeunesse vite corrigées !

Oui en effet, Raymond-lama a tellement été saisi par ta rupture soudaine qu'il n'a pas su se retenir... de pleurer une mare. Le pauvre. J'en avais presque mal au coeur pour lui. Il faut dire que tu lui avais sorti le grand jeu :

- Oui, je suis désolée, Raymond, mais tu ne comprends rien à mon art... ma peinture ne t'as jamais intéressé... si si si, ne mens pas, Ray, tu bailles à chaque fois que tu jettes un oeil sur les tableaux que je te montre fièrement...

- Et puis, Ray, tu regardes tout le temps la télé. Tout le temps. La première chose que tu fais le matin en te levant, c'est allumer la télé.  Tu regardes la télé en mangeant. En lisant. En faisant du sport. En... Bref. Et moi je ne sup-por-te-pas la télé. Désolée, Ray, on n'est pas compatible...

Note que tout ça était vrai, quand même... et puis, que veux-tu, c'était sur le lama que j'avais flashé quand j'étais étudiante, pas sur l'homme qu'il y avait dedans... c'était pas difficile à comprendre...
En tout cas, c'était marrant... bon, je peux continuer ton... mon... notre histoire, maintenant ?
Allez vas-y... ça te fait tellement plaisir...

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Et c'est durant une sortie au centre-ville que tout a commencé...
(Ce que tu peux être mélodramatique parfois... bon ok ok je ne dis plus rien... pour aujourd'hui).
Mon Ancêtre Vénérée s'est tournée vers moi et m'a dit :
- Psssiiiit ? Nessa ?
- Qu'y-a-t-il ?
- Regarde un peu le mec pas mal...

- Oui il est pas mal, effectivement... je ne le vois pas bien dans le noir, et ses cheveux lui cachent un peu la figure, mais il à l'air pas mal, en effet...
- Et puis, c'est dommage qu'on ne voit pas bien ses yeux...
- Tu ne vois pas bien ses yeux ?
- Non, à cause de ses lunettes, tu es aveugle ou quoi ?
- Mais... maismaismais... il n'a pas de lunettes...

- Ah, je comprends ! dit-elle en poitant fort impoliment son doigt vers son voisin de bar. Tu croyais que je parlais de ce type, là ?
- Tifenn, je crois que tu as peut-être légérement forcé sur l'alcool...
- Pas du tout ! affirma-t-elle en s'accrochant fermement au bar de son autre main. Et puis, moi au moins, je sais de quoi je parle. Je parle du beau blond qu'il y a derrière moi, sur ma gauche...

Quelques jours plus tard...
Mon Ancêtre Vénérée ne jurait plus que par son nouveau lama... Quand il n'était pas là, elle était pendue avec lui au téléphone. Elle en oubliait même de payer ses factures, et quand l'huissier vint réclamer le paiement de ses dettes, elle ne fit même pas mine de l'écouter.

- Alors ma petite dame, on se moque des factures, de la loi et de MOI, son représentant ? Bien bien bien, puisque c'est comme ça, je double votre amende !
- ...
- Dites, vous m'écoutez au moins ?
- ... ...
- Vous vous fichez de moi en plus ! Mais c'est que ça va chercher loin, tout ça ! Je vous préviens, ma petite dame, ça va SAIGNER ! Vous m'entendez ? SAI-GNER !
- ... ... ...

J'ai bien cru que le bonhomme, qui bavait littéralement de rage, allait faire une crise d'apoplexie devant l'absence de réaction de Mon Ancêtre Vénérée, qui continuait à discuter au téléphone avec son second lama, imperturbable.

Du coup il s'est vengé en embarquant la moitié des meubles de la résidence. Mais il en a été pour ses frais en ce qui concerne Mon Ancêtre Vénérée : elle n'a pas daigné tourné la tête vers lui une seule fois. Il était comme enragé quand il est parti et a promis de revenir, avec un camion beaucoup plus gros, dès la première seconde de retard de paiement d'une prochaine facture.

Mon Ancêtre Vénérée, elle, faisait tout son possible pour convaincre son second lama de se défaire de son costume sans, disons, avoir à payer de sa personne. Il faut bien avouer qu'elle avait l'air d'être échaudée par son expérience avec son premier lama : on ne voyait plus trop Raymond-lama traîner dans les parages de la Résidence.
Après moult réflexions, elle décida d'investir dans un jacuzzi et d'inviter Yves (son nouveau lama) à y entrer. Il serait bien forcer d'abandonner son costume.
- Et s'il refuse, ô Ancêtre Vénérée ?
- Je jette l'éponge, Nessa, je jette l'éponge...

Nessa, c'est le surnom qu'elle m'avait trouvé après avoir beaucoup cherché. Elle avait décidé que, bien que n'étant pas né, j'étais un de ses lointains petits-enfants, et qu'elle avait le droit et le devoir de me trouver un nom. Alors, comme elle s'appelait Tifenn MacNessa, elle avait choisi de me baptiser de son nom à elle. Et je dois avouer que j'aimais bien.

Elle invita donc Yves-lama et, après une partie endiablée de PacSim, elle lança l'offensive.

- Tu sais, Yves, j'ai quelque chose à te montrer... quelque chose de très important..., attaqua Mon Ancêtre Vénérée de sa voix la plus suggestive.
- Vouiiii ?! répondit l'autre, déjà tout émoustillé. Quoi donc ?!
- Attends cinq minutes, et rejoins-moi en bas, d'accord ? Il faut que je me prépare pour l'occasion...
- Tes désirs sont des ordres, Tifenn, tu le sais bien...  je te rejoins dans cinq minutes, et pas une seconde de plus ou de moins.

J'aurais donné cher pour voir sa tête sous son masque. Intérêt ? Déception ? Espoir ? En tout cas, il ne se fit pas trop prier et marcha d'un air décidé vers le bain à remous. J'étais au supplice, et Mon Ancêtre Vénérée aussi, très certainement.

Maiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis euuuuuuuuuuuuuuh ! Qu'est-ce que c'étaient que ces fleurs qui voletaient partout ? Je n'y voyais rien ! Je trépignais d'impatience ! Je ne tenais plus !

Snif...
Je n'ai pas voulu voir la tête que faisait Mon Ancêtre Vénérée. Abattu, je suis parti, préférant ne pas voir la suite, si suite il y avait. Cet Yves-Lama était, selon moi, à peine mieux que le précédent. Sa bouche trop large ne parvenait même pas à faire oublier son nez trop gros... Peut-être était-ce moi qui étais trop difficile ? En tout cas je ne pouvais pas m'empêcher de penser que Mon Ancêtre Vénérée méritait mieux.

Elle devait le penser aussi, car dans les jours qui suivirent, le téléphone ne sonna plus, la sonnette de le Résidence ne retentit plus, et les visites de lamas cessèrent. Mon Ancêtre Vénérée se consacra davantage à ses études, d'autant plus que la fin de sa deuxième année d'études, et les examens qui vont avec, approchaient. Elle termina ses dissertations, rendit tous ses devoirs, et passa haut la main les épreuves écrites comme orales.

Malheureusement, la troisième année débuta mal pour elle.
- Nessa ! Tu te rends compte ? Dans la liste des cours de cette année, j'ai deux heures de dissections par semaine !! Tu te rends compte ? Des dissections ! De souris ! Pauvres bêtes ! Je ne pourrais jamais ! répétait-elle en feuilletant et refeuilletant son livre d'anatomie.
- Mais, ô Ancêtre Vénérée, n'était-ce pas prévisible ? Tu as choisi la biologie comme spécialisation...
- Je sais bien, mais je pensais que ces vieilles techniques barbares étaient révolues ! s'indignait-t-elle.
- Je comprends, je comprends... que comptes-tu faire ?
- Changer de spécialisation, pardi ! Il n'est pas encore trop tard...

Aussi tôt dit, aussitôt fait : Mon Ancêtre Vénérée choisit les maths comme nouvelle spécialisation. Au moins, elle était certaine que les cours de maths ne nécessitaient pas d'ouvrir les entrailles de quoi que ce soit.

Elle se concentra désormais sur ses études avec beaucoup plus de passion qu'avant, et les lamas n'étaient tolérés à la Résidence que de loin en loin, quand elle daignait lever le nez de ses livres ou décoller ses doigts de son clavier. Son attitude générale s'était transformée depuis la fin de sa deuxième année.

Elle avait en effet dû se prêter au Grand Rituel, non sans râler, évidemment.
- Un Grand Rituel ? Et puis quoi encore ?
- (Soupir) Je dois t'expliquer une fois encore que tu n'as pas le choix ?
- Et ça consiste en quoi exactement ?
- Très bien, je te réexplique... pour la troisième fois...
- C'est que tu n'es pas très clair dans tes explications, Nessa !
- Moui ? Bon, alors, écoute bien : tu vas devoir laisser le Hasard décider de ce qui est bon pour toi... il ne se trompe jamais... ou presque, ajoutai-je, plus bas.
- Tu vois ! C'est le "presque" qui me gêne !
Le moment venu, elle avait cédé, de mauvaise grâce, mais elle avait cédé. Et elle s'était sentie transformée. Depuis, j'avais parfois du mal à la reconnaître. Elle était plus solitaire, mais elle semblait également beaucoup plus heureuse, entourée de ses bouquins et de son chevalet. Elle passait des heures à lire et à peindre.

Puis, quelques semaines après le début du premier semestre, elle décida qu'elle en avait marre de la Résidence et décida de déménager.
- Les autres étudiants font tellement de bruit ! C'est fête sur fête ! Impossible de se concentrer, répétait-elle.

Elle se laissa néanmoins tenter par une fête de départ, qui fut endiablée, et durant laquelle les étudiants de la Résidence se lancèrent dans une danse incroyable que je n'avais jamais vu. En tout cas, ce fut l'éclate totale, pour eux comme pour moi.

La maisonnette choisit par Mon Ancêtre Vénérée ne manquait pas de charme, et même si parfois elle était dérangée par des intrus peu scrupuleux...

...elle y coula de longs jours heureux à s'adonner à sa nouvelle passion : la peinture.

Elle s'acharna tant et tant à perfectionner ses choix de couleurs et ses traits de pinceaux qu'elle finit par atteindre la maîtrise totale de son art de prédilection. Pour fêter ça, elle invita une vieille connaissance...

... et la fête dura jusqu'au bout de la nuit. D'ailleurs, le gaillard ne se réveilla pas de si tôt : Mon Ancêtre Vénérée l'avait littéralement épuisé.

Les jours, les mois et les années passèrent... Mon Ancêtre Vénérée passa haut la main sa troisième année, et continua sur sa lancée sa quatrième et dernière année, qu'elle termina avec une moyenne de 20/20 et les félicitations du jury. Elle pouvait être fière d'elle ! Elle était major de sa promotion. Elle décida d'organiser une grande fête pour la cérémonie de remise des diplômes, et invita tous ceux et toutes celles qui avaient partagé sa vie d'étudiante.

Oui, évidemment, les lamas étaient invités aussi, même si apparemment ça les surprenaient beaucoup...

Ce fut une fête réellement magnifique, avec des batailles d'oreillers acharnées...

... des danses endiablées...

... un discours plein d'émotions...

... et un dernier plongeon dans le jacuzzi pour clôre la journée en beauté.

Après une bonne nuit de sommeil réparatrice, Mon Ancêtre Vénérée décida de ne pas prolonger davantage son séjour à l'Académie La Tour. Elle emballa ses affaires et un camion de déménagement les embarqua en fin de matinée. Puis, après un dernier tour du propriétaire, elle appela le taxi qui devait l'emmener à Cité-Ardente, un coin perdu, complétement sauvage, où elle avait décidé de déménager.

- Tu sais la seule chose qui m'a manqué, pendant mes études ? me confia-t-elle sur le trajet.
- Non, quoi donc ?
- Fonder une association étudiante... soupira-t-elle. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que ç'aurait été bien...
- ... oui, en effet...
- Mais c'est trop tard pour regretter, n'est-ce pas ?

Bonjour à tous !

J'en avais assez des couleurs du blog original, que je trouvais un peu tristounettes.
J'espère que ce blog relooké vous plaira autant qu'à moi !

J'en ai profité pour essayer de créer une petite bannière avec un tout nouveau logiciel que je viens d'installer sur mon pc ...ou pour être précise, qu'on m'a gentiment installé, parce que moi et l'informatique...
Je suis d'ailleurs littéralement en admiration devant certains blogs, comme ceux de Phinealili, qui sont réellement ma-gni-fiques. Mais je me contenterai modestement de cette nouvelle bannière... pour le moment.

Bonne lecture à tous ! Les aventures de Tifenn continuent sur mon PC...et bientôt sur ce blog.

Mini-Weem

Je ne revins vers Mon Ancêtre Vénérée que tard dans la soirée, car je me doutais bien qu'elle avait besoin de temps pour digérer la nouvelle. Après tout, qui aimerait apprendre que sa descendance est compromise, et que pour tenter de conjurer le sort, il allait falloir suivre des règles très précises, dans des domaines aussi intimes que la vie amoureuse ou le choix de sa carrière professionnelle ?
Je la retrouvait devant son pc, apparemment très satisfaite d'elle-même.

- Psssit ?
- Ouiiiiiiiiiiii ?
- Je ne te dérange pas ?
- Non, je viens de finir ma dissertation. Pas question de rater mes études, je suis venue à l'Académie pour réussir.
- Bien bien bien... as-tu quelques minutes à me consacrer ?
- (Soupir) Je crains que oui...

Je lui expliquai alors, en quelques minutes, quels étaient les obligations et les interdits absolus auxquels elle devrait qe plier sa vie durant.
- Je vais devoir acheter un terrain suffisamment grand pour que dix générations y vivent ?
- Oui.
- Je vais absolument devoir épouser ou faire emménager un Sims qui ne vit pas dans mon quartier, et idéalement qui exerce l'une des activités dont tu viens de me citer la liste ?
- Absolument.
- Je vais devoir choisir entre mes enfants celui qui aura la tâche de me succéder ? demanda-t-elle doucement.
- Affirmatif.
- Je voudrais bien pouvoir t'étrangler !!! hurla-t-elle d'un seul coup. Comment peux-tu me demander des choses pareilles ??? Comment oses-tu, avorton qui n'est même pas né, venir me trouver pour me demander ça ??? Comprends-tu seulement à quel point ce que tu me demandes de faire peut aller à l'encontre de ma liberté ???
- Oui, bredouillai-je, me sentant misérable. Je le sais, et crois-moi, cela ne me fait pas plaisir...
- Disparais, sinon de ma vue, du moins de mes oreilles !!! Et que je ne t'entende plus, ou j'entre dans un couvent dès que j'ai mon diplôme en poche !!! Est-ce clair ???
- Oui, dis-je dans un souffle avant de m'en aller tristement.

C'est que la réputation de Notre Ancêtre Vénérée était connue parmi Nous, Ses descendants. Son entêtement était célèbre et son caractère encore plus. Je savais bien qu'elle était capable de mettre ses menaces à exécution. Aussi, je décidai de me faire tout petit, le temps qu'elle finisse ses études. Après tout, je pouvais toujours la surveiller de loin...

Le lendemain matin, je me glissais près d'elle à l'heure du petit déjeuner, et j'eus la surprise de constater qu'elle n'était pas seule.

Mais mais mais... une mascotte lama ! Quelle bonne surprise ! Les lamas faisaient justement parti, avec beaucoup d'autres, de la liste des prétendants possibles... Mon Ancêtre Vénérée aurait-elle finalement entendu mon message ?
Les jours qui suivirent confirmèrent mes soupçons : visiblement, Mon Ancêtre Vénérée s'appliquait à devenir amie avec ce garçon, qui répondait au nom de... Raymond. Mouarf. Mais bon, après tout, on ne choisit pas son prénom.

Elle l'appelait souvent au téléphone...

Elle l'invitait encore plus souvent à passer la voir pour papoter... et riait à gorge déployée à ses blagues idiotes...
Bref, elle menait une véritable campagne de séduction, qui ne tarda pas à porter ses fruits...

- Et maintenant, tu me montres à quoi tu ressembles ? S'il te plaît s'il te plaît s'il te plaît !
- Mais non, je t'ai déjà expliquer que je voudrais bien, mais je ne peux pas... je suis une MASCOTTE, je suis sous contrat, je dois porter en permanence mon costume, sinon l'équipe risque de sucrer mon contrat, et c'est un contrat qui rapporte vraiment beaucoup... en plus les places de mascotte s'arrachent, c'est un marché juteux, si tu vois ce que je veux dire, poupée.
- Laisse-moi essayer de regarder, au moins ?
- Si tu veux, mais à mon avis... enfin, allez, vas-y...

- Mouais, je ne vois rien... je suis déçuuuuuuuue ! T'es sûr qu'il n'y a pas moyen de retirer ce costume ?
- Il y en a un et un seul...

Et il se pencha à l'oreille de Mon Ancêtre Vénérée pour lui murmurer des choses qui la firent rougir très fort.
Ooooh que je me méfiais de ce jeune homme ! Son explication vaseuse à propos d'un contrat ne me suffisait pas. Il devait y avoir anguille sous roche. Et lorsque que je les vis s'engouffrer dans la chambre de Mon Ancêtre Vénérée, mes soupçons se confirmèrent...

Ce petit sourire sur le visage...heu... le masque de ce Raymond-lama ne me disait rien qui vaille... et Mon Ancêtre Vénérée avait beau essayé de retarder l'événement en discutant études, professeurs et notes, arriva finalement ce qui devait arriver !

Je décidai que je ne voulais pas voir ça et j'allais attendre à l'extérieur... les minutes défilèrent, mon malaise grandissait... finalement, Mon Ancêtre Vénérée réapparut, un grand sourire sur les lèvres, et pour la première fois depuis des jours, pour la première fois depuis qu'elle m'avait ordonné de ne plus lui parler, elle s'adressa à moi :

- Ouf ! ça y est, j'ai commencé à remplir mon contrat. Je suis fiancée avec le lama ! m'annonça-t-elle d'une voix enjouée.
- COMMENT ?! répondis-je d'une voix atterrée.
- Ben oui, c'est bien ce qu'il fallait que je fasse ?
- Mais tu avais encore bien le temps de choisir le père de tes enfants, ô Ancêtre Vénérée ! Tu l'aimes, au moins ?
- Boarf, je ne sais pas trop... mais j'ai fait tout ça pour suivre tes consignes ! Ne me dis pas que tu n'es pas content ! dit-elle sur un ton de moins en moins aimable.
- Non, je n'ai pas dit ça... je dis simplement que tu as tout ton temps. Si tu penses qu'il est l'homme de ta vie, je n'ai rien à dire. Mes les règles que tu dois suivre ne sont pas une prison ! Tu as quand même le choix, tu sais ! Et si jamais, plus tard, un autre homme te plaît réellement, qu'est-ce que tu feras ?
- Je n'en sais rien ! Je ne me suis pas posée la question ! J'ai fait ce que tu m'as demandé, je suis fiancée, alors maintenant, fiche moi la paix ! maugréa-t-elle entre ses dents avant de me planter là.

Je décidai que c'était le moment d'aller voir à quoi ressemblait ce Raymond-lama : il n'avait certainement pas encore eu le temps de renfiler son costume...

Qu'il était laid, GrandSim, qu'il était laid ! Je comprenais mieux sa tactique de drague et son contrat de mascotte ! Sa tête de lama l'embellissait !
Mon désespoir était complet : comment en vouloir à Mon Ancêtre Vénérée, qui avait suivi à la lettre ce que je lui avais indiqué ? Et maintenant, comment lui faire comprendre que, malgré toutes ces règles un peu bizarre, elle avait néanmoins le choix de ne pas choisir le premier venu ? Qu'elle avait le droit de faire sa vie avec un homme qu'elle aimait réellement, et qui lui donnerai de beaux enfants !

Pendant plusieurs jours, j'errai tristement sur le campus. Je croisai de temps en temps Mon Ancêtre Vénérée dans les bras de son lama... Je me demandais d'ailleurs comment elle faisait pour l'embrasser ???

A force de les croiser, je finis par me dire que quelque chose clochait, mais quoi ?
Ce n'est qu'en les observant attentivement que l'illumination me vint.

Mon Ancêtre Vénérée avait changé de lama !
Cette nouvelle me réjouit et m'inquiéta en même temps. Ainsi donc, elle avait décidé qu'elle avait encore le choix, malgré ses fiançailles un peu précipitées ! C'était une bonne nouvelle. D'un autre côté, si le nouveau prétendant était aussi moche que le premier, sinon encore plus moche, cette nouvelle liaison ne faisait pas avancer notre affaire... J'étais impatient de voir la tête du nouveau.

C'est à la prestigieuse Académie La Tour que j'ai retrouvé la trace de Mon Ancêtre Vénérée, Tifenn MacNessa. Elle était alors une jeune et jolie étudiante, fraîchement débarquée de sa province natale (appelée Boîtalook) et bien décidée à mener de front des études sérieuses et une vie universitaire bien remplie.

Quand je l'ai abordé, avec tout le respect et le tact nécessaires, elle a commencé par être complètement incrédule.
- Et tu prétends être qui exactement ?, me demanda-t-elle pour la troisième fois.
- Je te le répète, ô Ancêtre Vénérée, je suis la chair de ta chair et de celle de tes enfants. Je suis ton descendant. Enfin, plutôt, l'esprit de ton descendant, lui répondis-je avec patience.
- ...
- Oui, je sais, ça peut paraître un peu confus comme ça au premier abord, mais il s'avère, ô Ancêtre Vénérée, qu'apparemment il y a eu un problème avec ta descendance. Ceux qui devaient naître, comme moi, ne sont pas nés, et restent bloqués dans le monde des vivants sans avoir d'enveloppe de chair et de sang. On ne sait pas exactement quand le "drame" a eu lieu, en tout cas je peux te dire qu'on est nombreux à être dans cette situation...
- Et qu'est-ce que je peux y faire, moi ? Si mes descendants ne naissent pas, c'est que ma lignée s'est interrompue à un moment ou un autre... je ne dis pas que je m'en réjouis, mais je ne pense pas pouvoir y faire grand chose...
- Justement si, ô Ancêtre Vénérée...
- Et cesse de m'appeler comme ça ! C'est fatigant à la fin ! Je m'appelle Tifenn, alors appelle moi Tifenn, braya-t-elle, soudain déchaînée.
- Euh, oui, si ça peut te faire plaisir, ô Ancê..., euh, Tifenn. Mais c'est ainsi que nous t'avons nommé, entre nous. Et c'est moi qu'on a choisi pour venir à ta rencontre, ajoutai-je fièrement.
- Et tu as un nom ?
- Euh, non, puisque je ne suis pas né...
- Et pourquoi as-tu été choisi ?
- Parce que, euh...
- Oui ?
- Et bien, nous avons tiré à la courte paille, et j'ai perdu, dis-je dans un souffle
- Je vois, me répondit mon Ancêtre Vénérée d'un ton presque glacial.
- C'est qu'il s'agit d'une mission de longue durée, et pas facile ! Tu imagine, ô Anc... Tifenn, suivre notre lignée sur dix générations, ce que ça représente ? C'est le seul élément dont nous disposons : si nous étions nés, nous serions les représentants de la dixième génération d'une lignée dont tu es la fondatrice... c'est dingue non ?
- Pour être complètement dingue, oui, c'est complétement dingue, marmonna-t-elle entre ses dents. Et qu'est-ce que je suis sensée faire exactement ? continua-t-elle à voix haute.
- Et bien, suivre mes conseils et quelques règles simples que je t'expliquerai au fur et à mesure... mais d'abord, puis-je te demander une faveur ? Les autres voudraient bien suivre l'évolution des événements... je peux leur envoyer ton image ?
- Et comment tu fais ça ?
- Je n'en sais rien, je sais juste que je peux le faire en me concentrant suffisamment fort.
- Et bien vas-y, ne te gène pas, soupira-t-elle.

- Là, c'est bon ? me demanda-t-elle après avoir pris la pose quelques secondes.
- Euh, non, attends un instant, je crois que je suis un peu loin... en tout cas, ils auront une vue splendide de ta résidence universitaire...
- ... ?
- Juste une seconde, je me rapproche, et...

- Alors ? C'est bon maintenant, ils me voient ?
- Euh, oui ! Mais d'un peu trop près, je le crains, bredouillai-je.
- Mais qui est-ce qui m'a envoyé un descendant aussi peu doué ? murmura-t-elle comme pour elle-même.
- Attend, ô... Tifenn. Une dernière mise au point, et...

-... voilà ! Parfait ! Ils verront tous combien tu es jolie...
- Merci, c'est gentil... je peux visiter ma résidence maintenant ? Je viens tout juste d'arriver, je dois choisir ma chambre, et je préfère le faire avant que les autres étudiants n'arrivent.
- Mais je t'en prie ! m'exclamai-je. Je ne suis là que pour intervenir si nécessaire. Je te dérangerai le moins possible... j'espère.
- J'espère aussi, soupira-t-elle avant de pousser la porte.

Je l'ai retrouvé quelques minutes plus tard, apparemment très satisfaite d'elle-même. Elle était déjà en train de choisir sa spécialité.
- Biologie ? Mais pourquoi biologie ?
Elle sursauta brutalement avant de lancer en râlant :
- Tu m'as fait une de ces peurs ! Préviens, quand tu es là ! Ou je n'aurais effectivement aucune descendance, étant donné que je serais morte d'une crise cardique à 18 ans !
- Je te demande pardon, dis-je d'un ton désolé... avant de reprendre bien vite : Alors, pourquoi la biologie ?

- Parce que ça m'intéresse et que je voudrais bien rentrer dans la police scientifique, Monsieur-le-Curieux... ou Madame-la-Curieuse ? Tu es une fille ou un garçon ?
- Je ne sais pas, puisque je ne suis pas né !
Ma réponse lui coupa le sifflet.
- Oui, évidemment, si tu n'es pas né, c'est difficile à déterminer... dommage, j'aurais bien aimé savoir...
- Moi aussi, si ça peut te consoler !
- Bon maintenant, si ça ne te dérange pas, j'ai ma vie à mener, et j'aimerais bien que tu ne sois pas en permanence dans mes pieds, alors à demain, si tu veux bien ! me dit-elle d'un ton sans réplique.
- D'accord, répondis-je, résigné. A demain.

- Quel cauchemar affreux, l'entendis-je marmonner le lendemain à son réveil. J'ai dû forcer un peu trop sur les cocktails hier soir avec les autres étudiants...
- Bonjour, Tifenn, lançai-je d'une voix où pointait un soupçon d'ironie.
- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !
- Comment vas-tu ce matin ? La fête d'hier soir s'est bien passée ?
- Ce n'était donc pas un cauchemar... bouhouhouhouhouhouhou...
- Allons, ô Ancêtre Vénérée, ne te laisse pas aller comme ça... tu as voulu la paix hier, tu l'as eu ! Tu vois, il suffit de me demander !
- Voui mais bon...
- Mon but n'est pas de te gâcher la vie, tu sais.
- Boarf. Ce matin, c'est raté.

Après quelques minutes de silence consacrés à un concert de baillements et un habillage rapide, Mon Ancêtre Vénérée regarda tout autour d'elle, perplexe, avant de lancer presque timidement:
- Pssit ... tu es là ?
- Mais bien sûr que je suis là. Je suis toujours là.
- Toujours !? répèta-t-elle d'une voix blanche.
- Toujours, confirmai-je d'un ton ferme.
- Bon, et bien, si tu es toujours là, tu as dû voir hier soir qu'il n'y a que deux garçons dans la résidence, et que, franchement... soupira-t-elle d'une voix plaintive.

Oui, j'avais vu. Le premier, un certain Philippe Bienaimé, était apparemment un amateur d'échecs... et vu son physique, il ne devait collectionner les victoires qu'au jeu.

Le second, Roland Martin... et bien, dans son cas, ça se passait de commentaires : jugez par vous-même.

Non mais sans blague, ils se fichaient de qui, à l'Académie La Tour ? Qu'est-ce-que c'était que ces garçons mal terminés ? Je tentais de consoler Mon Ancêtre Vénérée comme je le pouvais.
- Ne t'en fais pas, il y a sûrement plein d'autres garçons dans le coin...
- J'espère, parce qu'il y a de quoi déprimer, quand même... ils sont sûrement sympas, soupira-t-elle, mais je ne pourrai jamais envisager de sortir avec l'un d'entre eux.
- Et encore moins avoir un enfant, j'espère ? demandai-je prudemment.
- Evidemment ! Tu ne voudrais quand même pas d'un arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père pareil ?
- Non, en effet...
- Et bien, au moins nous sommes d'accord sur ce point. Maintenant excuse-moi mais je dois aller en cours. On se reverra plus tard...